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La cohorte Memento (deterMinants and Evolution of AlzheiMer's disEase aNd relaTed disOrders) est un projet de recherche promus par le CHU de Bordeaux (https://www.chu-bordeaux.fr/) et mis en place dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012 avec pour objectif de décrire et mieux comprendre l’évolution clinique de patients présentant des signes précoces pouvant évoquer le début de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.
MEMENTO est une cohorte de sujets non déments à leur entrée dans l’étude, mais présentant des troubles cognitifs et/ou des plaintes cognitives. Ils sont suivis tous les 6 mois pendant 5 ans. Outre un examen clinique complet, ils bénéficient d’évaluations neuropsychologiques et psychiatriques, d’examens d’imagerie cérébrale (IRM et TEP), de prélèvements biologiques. Une série de questions sur le mode de vie, le réseau social et familial, etc. leur a été également posée.
Entre 2011 et 2014, 2323 personnes souffrant de troubles de la mémoire ont accepté, lors d’une consultation dans un centre expert en clinique et en recherche sur les troubles cognitifs (CMRR), de participer à la recherche pour 5 ans.

La maladie d’Alzheimer n’est pas un phénomène brutal (comme un infarctus du myocarde par exemple). C’est une maladie d’évolution lente avec des signes qui peuvent exister de façon précoce comme une baisse de la mémoire ou la perte du mot ou encore un changement de comportement.
Heureusement, seule une faible proportion de toutes les personnes qui présentent ces signes va devenir malade. Néanmoins, lorsque la maladie d’Alzheimer se déclare chez une personne cela implique un certain nombre complications pour elles-mêmes et son entourage.

Comment expliquer que certaines personnes vont devenir malades et d’autres présentent les signes d’un vieillissement normal ? C’est pour mieux comprendre cette différence d’évolution que la cohorte Memento a été mise en place.
Un des grands enjeux de Memento est de mesurer, de façon répétée chez des patients avec des signes précoces, une série de biomarqueurs (imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau, analyses génétiques, imagerie moléculaire en TEP, liquide céphalo-rachidien extrait par la ponction lombaire) et de facteurs de risque (habitudes de vie, traitements médicamenteux, qualité de vie) et de suivre parallèlement l'évolution de leurs performances neurocognitives. L'ensemble de ces observations devrait permettre de comprendre quels paramètres expliquent que certaines personnes deviennent malades et d'autres non. A plus long terme, les connaissances accumulées grâce à l'étude Memento pourraient permettre de diagnostiquer les personnes malades à un stade plus précoce et de leur proposer, lorsqu'ils seront disponibles, des traitements qui permettront de stopper ou de ralentir l'évolution de la maladie.